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Quand Google choisit à notre place

La personnalisation se doit d’être un outils permettant de simplifier la vie des gens. De les aider à faire de choix éclairés, à prendre les bonnes décisions basées sur qui ils sont et ce qui est important pour eux. Mais quand la personnalisation impose, plutôt que de conseiller, on franchit la mince ligne qui sépare la recommandation et le dogmatisme.

L’explosion de l’information sur le web crée un problème face au choix. Nul n’en est davantage conscient que Google. La surabondance d’information auquel nous avons accès fait en sorte que les requêtes effectués sur les moteurs de cherche ne fonctionnent plus.

La réponse que nous cherchons désespérément pour tel ou tel défi ou besoin se cache parmi plusieurs millions de pages Web. Mais quelle page contient la bonne information pour « moi ». Les premières pages présentées dans le résultat de notre requête nous sont servies parce que l’optimisation du site a été plus efficace. Mais l’information qui s’y trouve n’est peut-être pas crédible, utile et, surtout, valable pour nous.

 

 

 

Photo of Schmidt by Jolie O’Dell under Creative Commons.

La surabondance d’information
Le CEO de Google – Eric Schmitd a mis ce problème en perspective quand il a déclaré, il y a plus d’un an que depuis les origines de l’homme jusqu’en 2003 il s’était créé 5 exaoctets (5 milliards de Go) d’information. Et qu’aujourd’hui, il se crée 5 exaoctets d’information à tous les jours. La réponse de Google à ce défi, c’est de filtrer les requêtes en fonction de notre comportement historique de navigation dans le but de rendre notre résultat plus pertinent.

L’algorithme de Google examine notre comportement en ligne et nous sert une expérience qui sera très différente pour chacun d’entre nous. Le problème c’est que le fait de filtrer ne nous éclaire pas davantage sur le pourquoi du choix. Filtrer ne fait que limiter les possibilités. Filtrer ne fait pas évoluer nos connaissances. Filtrer, c’est prononcer un verdict sur ce que nous devrions voir et savoir. Et à partir du moment où nous n’avons plus le contrôle sur l’information à laquelle nous sommes exposés, ça devient très dangereux.

Eli Pariser, président du conseil d’administration de l’organisme populaire MoveOn.org et auteur de The Filter Bubble: What the Internet Is Hiding from You a recemment donné une conférence à TED sur les risques que représente le filtrage systématique de l’information pour la démocratie. Je vous invite à visionner ce court clip. C’est très intéressant.

Évidemment, on peut désactiver l’historique de navigation de Google pour s’assurer d’avoir un résultat non-filtré. Mais ce n’est pas la réponse. La vrai réponse, c’est de permettre à chacun d’influencer les filtres, d’avoir le contrôle sur l’information. De le rendre soi-même pertinent. Lorsqu’on confie à une machine le soin de choisir pour soi, on abandonne son autonomie et son libre arbitre.

La vision du B2Me, c’est de permettre aux gens d’avoir accès à la connaissance. C’est de m’aider à comprendre ce qui est mieux pour « moi ». C’est de guider les choix et non de filtrer l’information. C’est de conseiller et non d’imposer. Et surtout, c’est de laisser au client, à la personne, à moi, le droit de choisir.

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